Discours cérémonie d’ouverture – les élèves de CM2

Quelle aventure incroyable !!
Ce matin, nous, élèves de CM1 et CM2, avons eu la chance de participer à la prestigieuse conférence du FerMUN 2016. Nous nous sommes donc rendus à l’ONU. Nous avions mis notre plus belle tenue pour cette occasion !
Quelques-uns d’entre nous ont même eu la chance d’être dans la fameuse salle XX de l’ONU…. la salle des droits de l’Homme et de l’alliance des Civilisations. Nous étions parmi plus de 700 invités. Impressionnant ! Les autres élèves ont pu suivre l’événement bilingue depuis la salle observateur avec les parents accompagnateurs, Clément, qui nous a appris la chanson et la maitresse Emilie.
Lors de cette cérémonie d’ouverture, un élève de chaque classe, Noah (CM1) et Gaia (CM2), a lu un petit discours d’introduction sur le thème de l’environnement, les lumières se sont éteintes et notre film d’animation a été diffusé. Nos deux représentants ont été parfaits ! Quelle belle expérience ! Qui peut « se vanter » d’avoir parler devant plus de 700 personnes ?
Nous avons eu des félicitations des personnes présentes à la cérémonie. Il paraît même que des agences onusiennes la demande…
On a oublié de vous dire mais parmi les personnalités, il y avait Mme LAURIN, ambassadeur de France auprès des Nations Unies à Genève, Mr JARRAUD, secrétaire général de l’OMM ….. et le directeur général des Nations Unies à Genève Mr MØLLER !!! Il y avait également des lycéens du monde entier et un réfugié Syrien qui a prononcé un discours très touchant sur son histoire et l’état de son pays. Nous avons également aperçu les lycéens qui étaient venus en classe nous expliquer ce qu’est le FerMUN.
C’était parfois long parce qu’il y avait beaucoup de discours … notre esprit s’est envolé de temps en temps, happé par les émotions. On a rêvé aussi en regardant ce magnifique plafond évoquant la mer, œuvre créée par l’artiste espagnol de réputation internationale Miquel BARCELÒ.

On profite de ce petit article pour remercier Mme BAUDRY, qui encore cette année nous a fait confiance malgré notre jeune âge, mais également les lycéens qui nous ont acceptés dans « leur » cérémonie et tout particulièrement Camille, Sacha, Farouk et Axel !
Pas d’inquiétude, même si vous n’étiez pas présents vous n’allez rien rater grâce aux différentes vidéos et photos … Malheureusement tout le monde n’a pas pu être pris en photo car nous avons eu des aléas avec le bus… les maîtresses étaient un peu stressées mais nous sommes quand même arrivés à temps !

Madaya, ville martyre

Lundi dernier un convoi humanitaire pénétrait enfin dans la ville de Madaya.

L’opération a pu être réalisée suite à la diffusion massive d’images sur internet ces dernières semaines, montrant l’horreur de la vie au sein de la commune assiégée de Madaya en Syrie, à la frontière du Liban. Ce partage non censuré d’une ville presque fantôme a suscité une vive réaction rapidement devenue internationale dans les médias et sur les réseaux sociaux, ce qui a permis aux ONG d’enfin agir. Depuis juillet 2015 l’armée syrienne et le Hezbollah libanais ont pris le contrôle de la ville de 40 000 habitants, minant les terres agricoles aux alentours et contrôlant l’entrée de vivres aux portes de Madaya. Les militaires corrompus revendent ainsi la nourriture à des prix exorbitants. Ces dernières semaines le kilo de farine aurait atteint les 90€.

Ces mesures ont entraîné une famine extrême ; selon Médecins sans frontières (MSF) depuis le premier décembre 2015, 28 personnes dont six enfants sont mortes de faim. Le patron des opérations humanitaires de l’ONU, Stephen O’Brien a annoncé que l’ONU avait demandé l’autorisation au gouvernement syrien d’évacuer 400 civils particulièrement malades, souffrant principalement de malnutrition. Le début de l’hiver, accompagné par la chute des températures a considérablement aggravé la situation ; ces dernières semaines la population ne mangeait plus que des chats ou des chiens errants ou de l’eau mélangée à peu d’épices. Les rares centres de santé et médecins n’ont eux plus de médicaments et doivent donner comme seul remède, de l’eau salée à leurs malades. Le représentant du Haut Commissariat de l’ONU pour les réfugiés Sajjad Malik, depuis Damas, a déclaré « Ce que nous avons vu est assez horrible, il n’y avait pas de vie. Tout était très calme. Des rapports crédibles disent que des personnes sont mortes de faim. »

Face à l’urgence de la situation (le dernier convoi acheminé par une institution humanitaire datait d’octobre), lundi dernier, le Croissant-Rouge syrien, le Comité internationale de la Croix-Rouge et les Nations Unies ont distribué des vivres au sein de la ville. Selon l’ONU, uniquement 10% des convois d’aides humanitaires obtiendraient un droit d’entrée dans les lieux assiégés en Syrie. Ce droit ne dépend en effet pas des associations mais d’un accord politique conclu entre puissances armées. Une autre difficulté réside dans l’acheminement des denrées ; la famine est sujet de tensions. Le 7 janvier dernier, une distribution de vivres à Madaya avait manqué de se transformer en mutinerie.

Selon les Nations Unies, près de 400 000 Syriens sont aujourd’hui assiégés dans tous le pays, dont une grande majorité par les djihadistes de l’organisation Etat Islamique (EI) principalement à l’Est du pays. Un peu moins de 200 000 civils seraient sous l’emprise du régime. Le 25 janvier une rencontre entre représentants du régime et les rebelles est organisée par l’ONU où l’organisation compte relancer les négociations entre les rebelles et le régime. Les négociations s’annoncent difficiles, le régime niant la situation. L’ambassadeur syrien Bachar Jaafari a même déclaré « aucun civil n’était mort de faim à Madaya » s’opposant une nouvelle fois à l’authenticité des images. Pourtant, la vision de ces enfants squelettiques aux regards vides, annonçant qu’ils n’ont pas mangé depuis cinq jours, ne peut que hanter et donner la volonté de réagir.

Julia Lazarus

Sarah Ben Ammar

La fin d’un cauchemar ?

28 637 cas. 11 315 morts. Il s’agit là des nombres des victimes de la plus grande épidémie de tous les temps, Ebola. Depuis décembre 2013, l’Afrique de l’Ouest est touchée par ce virus qui se manifeste en tout premier en Guinée où un nourrisson est le premier de la longue liste de 2536 disparus. L’ampleur ensuite prise par la maladie y est sans précédent, jusqu’en octobre 2015 lors de l’annonce optimiste de l’OMS au sujet de l’éradication de l‘épidémie. Par ailleurs, alors que des résultats efficaces semblent être encourageant pour un vaccin, les habitants du Sierra Leone, absolument pas épargnés par le virus, commencent à apercevoir le bout du tunnel. En effet, après plus de 3955 morts ainsi que d’innombrables restrictions et consignes de sécurité, l’OMS a enfin déclarer le pays libre de la maladie le 7 novembre 2015, au plus grands bonheur des habitants soulagés et heureux de pouvoir chanter « Ebola bye bye ». Malgré le total alarmant de 4808 morts, qui fait de lui le pays le plus meurtrier, le Libéria réussi enfin à se défaire du terrible virus et achève ainsi la libération définitivement de l’Afrique le 14 Janvier 2016. Pour la première fois depuis 2 ans, l’Afrique de l’Ouest ne compte plus aucun cas d’Ebola.
Cependant, malgré le récent arrêt de la transmission du virus, des risques sont toujours potentiels: la réémergence du virus est possible chez les survivants, surtout à petite échelle. Par conséquent, la vigilance reste d’actualité face au relâchement imminent de la prudence des habitants. Par ailleurs, les conséquences du virus sont considérables notamment sur le plan économique. En moyenne, 50% du personnel des entreprises du Sierra Leone a été perdu depuis fin 2013, ce qui bloque la situation économique du pays. Le virus a eu un impact sur tous les secteurs d’activité, dissuadant les investisseurs et faisant fuir les expatriés et touristes. En effet, 5 avions atterrissent au Sierra Leone, contre 48 avant l’épidémie. D’autre part, les conséquences sur le plan social ne sont pas moindres: les survivants ayant perdus une grande partie de leur entourage sont stigmatisés, exclus et même rejetés par la société. Cette difficile réintégration dans la société est nourrie par le puissant sentiment de culpabilité qui engendre de nombreux troubles psychologiques. Les effets secondaire de la maladie, incurables, laissent les survivants impuissant dans leur pays détruit par le virus et délaissé par les ONG, quittant le pays à la fin de la crise. Les systèmes de santé et les surveillances sanitaires encore fragiles sont à ajouter à la longue liste de problèmes qui attend les survivants, pensant être enfin sortis d’un affreux cauchemar.

Noure Nahas

Danemark: Accueil contesté des réfugiés

Le Danemark régule depuis toujours l’arrivée des migrants. La Suède dépassée par le nombre de réfugiés à récemment instauré des contrôles aux frontières. Les Danois craignent que les réfugiés laissés pour compte viennent chez eux.

Ces derniers ont fait voter une nouvelle loi celle de prendre les objets de valeur, des migrants afin qu’ils payent eux mêmes leurs dépenses. Cette nouvelle réforme repose cependant sous quelques conditions. Les retenus se rapportent aux objets qui ont une valeur sentimentale aux migrants tel que les alliances, montres et téléphones portables. Tous les autres objets de plus de 1340€ (10 000 couronnes danoises) seront confisqués.

L’accord a été signé entre le parti de droite et le principal parti de l’opposition le mardi 12 janvier. De nombreuses personnes sont contre ce projet de loi. Aux États-Unis un site américain fait le rapprochement avec l’Allemagne nazie, de nombreuses pétitions ont circulé, mais la confiscation des bijoux des migrants s’est inscrite dans les nombreuses réformes du Danemark.

Lucie Simon

Attaque terroriste à Djakarta

Ce matin du Jeudi 14 Janvier, Djakarta a été le théâtre d’un nouvel attentat meurtrier dont le groupe Etat Islamique est fortement soupçonné, avec au moins 6 morts, dont 2 civils et 4 assaillants, et plus de 10 blessés. Le président Indonésien Joko Widodo a immédiatement qualifié les évènements d’un « acte terroriste », et a expressément demandé à la population de ne pas céder à la peur.

L’attentat a eu lieu dans un centre commercial du centre-ville, où 2 des assaillants se sont faits exploser et où les 2 autres ont tiré sur la foule. Cela a mené à des conflits armés avec la police indonésienne, mais celle-ci affirme qu’il n’y aurait pas de terroristes en fuite, après la fin du combat.

Les diplomates français appellent à ne pas se rendre à l’ambassade de France de Djakarta et à limiter ses déplacements, puisque la menace est encore trop importante dans la capitale Indonésienne.

Ces évènements tragiques à travers le monde se produisent maintenant à un rythme quasi-quotidien…

Second attentat en Turquie en l’espace de quatre mois

Aux alentours de midi aujourd’hui, la police turque a arrêté une femme semblant être en lien avec l’attentat meurtrier du 12 janvier. Perpétré par un kamikaze syrien dans le quartier touristique de Sultanahmet de la ville d’Istanbul en Turquie, cet attentat a entraîné la mort de dix ressortissants allemands et blessé onze étrangers ; neuf allemands, un norvégien et un péruvien. Le ministre de l’intérieur allemand Thomas de Maizière a déclaré que pour le moment, aucune indication ne prouvait que les Allemands étaient particulièrement visés. Le secteur touristique turc semble être la cible de cet attentat. A 10h18 (heure locale), une explosion retentit dans le quartier historique de Sultanahmet, à une centaine de mètres de la Mosquée bleue. L’onde de choc a été ressentie à des kilomètres à la ronde.

Moins d’une heure après les attentats, le gouvernement turc a interdit toute diffusion d’informations et d’images concernant les événements, « au nom de la sécurité nationale ». La piste terroriste a rapidement été évoquée par les autorités turques, soupçonnant le groupe Etat Islamique (EI) d’être l’auteur de cette attaque. Six heures plus tard l’hypothèse est confirmée ; Ahmet Davutoğlu annonce que le kamikaze d’origine syrienne appartenait bien à Daech. C’est le second attentat suicide organisé par l’Etat Islamique en Turquie en moins de quatre mois. En effet, le 10 octobre dernier deux djihadistes faisant partie d’une cellule turque de l’EI se sont fait exploser devant la gare d’Ankara, capitale du pays. Cet acte qualifié « d’odieux attentat terroriste » par François Hollande, a fait 102 morts et blessé 500 personnes. C’est l’attentat le plus meurtrier jamais perpétré sur le sol turc.

Cet événement a touché la communauté internationale ; Ban Ki-Moon secrétaire général des Nations Unies a qualifié, au sein d’un communiqué, cet attentat de « crime méprisable » et qu’il souhaitait que « les responsables de cette attaque soient traduits en justice rapidement ». Le gouvernement français a lui mis en place deux cellules de crise au quai d’Orsay dès 13h ; une à Paris et l’autre au consulat français à Istanbul. Le même jour, Manuel Valls a également déclaré à la fin d’une réunion socialiste à l’Assemblée Nationale, que « tous les pays attaqués par le terrorisme doivent être solidaires. »

Basma Boujid

Julia Lazarus

Sarah Ben Ammar

Vers une nouvelle guerre en Corée

Le 6 janvier dernier, pour la première fois le gouvernement de Pyongyang a affirmé avoir réussi son premier essai de la bombe à hydrogène. Ce n’est cependant pas la première fois que la Corée du Nord lance des bombes nucléaires. En effet, il s’agit de la quatrième fois depuis 2006, mais c’est bien la première fois que la fission est générée par “les seuls uranium et plutonium”. Déjà avec les précédents essais, des sanctions internationales avaient été prises telles qu’en octobre 2006 où le Conseil de Sécurité de l’ONU ordonna à la Corée du Nord de détruire son arsenal nucléaire suite au premier essai, un an plus tard elle accepte de détruire ses installations nucléaires mais malgré un rappel à l’ordre, le pays a continué ses essais, on peut donc en déduire qu’elle n’est pas fidèle à ses engagements.

Certaines délégations comme les États-Unis, le Japon et la Corée du Sud condamnent ces actes mais émettent un doute concernant l’objet nucléaire. Par ailleurs, le premier ministre japonais, Shinzo Abe, a évalué ces essais comme étant un “grave défi porté aux efforts mondiaux de non-prolifération nucléaire et une sérieuse menace contre le Japon”. A l’instar de Séoul, le gouvernement a affirmé qu’il répondrait fermement à la démarche nord-coréenne.

Dans un but de prévention et de punition, le Conseil de Sécurité s’est réuni ce même jour pour évoquer les sanctions à l’encontre de la Corée du Nord. Les 15 pays membres de ce conseil ont à l’unanimité décidé de «commencer à travailler immédiatement sur de telles mesures» qui seront contenues «dans une nouvelle résolution du Conseil de sécurité». Même la Chine, allié de la Corée du Nord depuis 1950, l’a adoptée.

A l’heure actuelle le Conseil de Sécurité n’a pas donné de plus amples informations concernant la nature des mesures prises.

Les relations internationales restent donc pour le moins tendues, et le verdict du Conseil de Sécurité n’arrangera rien.

Parmi celles-ci , les deux voisins Coréens, entretiennent des relations conflictuelles depuis la fin de la seconde guerre mondiale. En effet, les deux “provinces” ont eu des régimes politiques bien différents après la séparation en 1945 de la Corée en 2 parties au niveau de la 38e parallèle: le Nord soutenu par l’URSS et son régime communiste et le Sud par les États-Unis. Même après la guerre de Corée de 1950, les deux “ennemis” sont restés en froid. C’est ainsi que le 13 janvier nous apprenons que la Corée du Sud aurait effectué des tirs de “sommation” à l’encontre d’un drone venant du Nord, de quoi envenimer la nature de leurs rapports déjà si complexes. La Corée du Sud avait d’ailleurs fortement réagis suite aux essais nucléaires de sa rivale, en rappelons le, condamnant fortement de tels actes et en diffusant à la 38e frontière des deux états, des messages de propagandes anti nord-coréen. Le gouvernement de King Jong Un, a répondu en conséquence ce matin, jeudi 14 janvier, par l’envoi de milliers de tracts à destination du Sud de la 38e parallèle. Les relations entre les deux voisins sont loin de s’améliorer et les résultats internationaux qu’elles pourraient engendrer ne seraient pas sans conséquences.

En prenant en compte le passé, il est nécessaire de gérer le présent afin de mieux prévoir le futur, une nouvelle guerre de Corée est-elle inévitable? Les décisions qui seront prises dans les prochains temps seront décisives pour l’avenir du Monde.

Nina Bethenod
Alexandre Bedo

La Crise de Réfugiés et la Rhétorique

Ce matin, un orateur du Comité International catholique de la migration dans la salle de conférence UNHCR a présenté un point intéressant au sujet de l’ambigüité de la langue utilisée pour faire référence à des éléments de la crise de réfugiés et particulièrement, l’importance de distinguer les faits de la rhétorique. L’amalgame fréquent entre la crise des refugiés et les syriens qualifiés de « migrants », ou pire, d’ « immigrants illégaux» m’a souvent exaspéré. Cette définition est primordiale. L’intervenant a constaté que l’assemblée générale des Nations-Unies avait été très claire sur le fait que les termes à utiliser pour faire référence à ce peuple désespéré devaient être des immigrants « en situation irrégulière » , et non pas « illégaux » , ainsi que des « refugiés » et  des « demandeurs d’asile ».  La Convention du 28 juillet 1951 concernant la protection des réfugiés ne peut pas mise en place ou avoir une quelconque efficacité si le langage utilisé ne fait pas référence directement au « refugiés ». L’usage libre et facile du mot « migrant » dans ce cas entraîne, de manière dangereuse,  l’utilisation de polémique et rhétorique, langage qui n’a aucun effet positif sur l’unification de la communauté internationale ou qui n’inspire aucune sorte de réaction solidaire face à la crise : au contraire, celui-ci est bien utile aux politiques, à la xénophobie et à la discrimination. Le fait de distinguer les mots utilisés quand nous faisons référence aux êtres-humains dans des situations horrifiantes, est bien plus insidieux et bien plus important que beaucoup ont conscience. Nous ne « devrions » pas aider, nous « devrons » aider.

Grace Caroll