À la découverte d’un acteur essentiel de l’écosystème MUN : plongeons-nous dans le rôle de présidents de comités 

Le modèle de simulation des Nations Unies de Ferney-Voltaire (FerMUN) est un écosystème vaste et riche, où chaque rôle est unique et contribue à l’expérience diplomatique de différentes manières. L’un des rôles les plus complexes que peuvent endosser les jeunes étudiants est celui de président de comité. Dans cet article, nous allons découvrir tout ce qu’il y a à savoir sur ce poste fascinant, à travers les yeux des présidents de FerMUN 2025 !

L’objectif de FerMUN est de rassembler de jeunes étudiants du monde entier pour participer à des simulations diplomatiques qui ressemblent le plus possible à celles des Nations Unies. Toutes les conférences des Nations Unies sont structurées en plusieurs assemblées ou comités présidés par une ou plusieurs personnes, généralement appelées “présidents”. Au cœur des débats, ces derniers assument des responsabilités considérables qui déterminent leur issue, et celle de la conférence dans son ensemble.

« Selon moi, un président de comité est impliqué à la fois dans le débat mais aussi dans l’organisation. En effet, celui-ci se doit de bien gérer le débat : la prise de parole, les points et motions, le lobbying, les amendements, etc… Toutefois il doit aussi s’investir dans l’organisation de la conférence, en rédigeant un rapport de recherche lié à la problématique qui sera débattu plus tard par les délégués.» – Rayan, président de comité en terminale 

Bien avant le début des débats, les présidents commencent à travailler dur en préparant les problématiques qui seront débattues. Ils effectuent des recherches méticuleuses sur le sujet qui leur a été assigné et formulent deux questions sur lesquelles les délégués débattront. Une fois les questions formulées, chaque président consolide ses recherches et les connaissances acquises en rédigeant un rapport de recherche approfondi. Ce rapport est une ressource essentielle utilisée par les délégués pour comprendre la question et commencer à élaborer la position de leur délégation pour le débat. C’est une étape indispensable dans la préparation de la conférence, la base sur laquelle les débats sont construits. 

« Les présidents sont là pour veiller à ce que le débat progresse dans un environnement respectueux afin que l’échange entre les délégués soit le plus fructueux possible. » -Mina, une présidente de comité en terminale

Une fois la conférence commencée, les présidents assument une difficile et nouvelle responsabilité : gérer des dizaines de délégués ainsi que les admins, les traducteurs et les interprètes de leur comité pendant trois jours. Les présidents doivent garder l’œil sur l’horloge pour s’assurer qu’il y aura assez de temps pour faire des jeux de icebreaker , assurer une phase de lobbying, déposer des amendements, prononcer des discours et tout le reste. La gestion du temps n’est pas leur seule responsabilité : ils doivent aider leurs délégués à trouver des solutions innovantes et intéressantes au problème posé, tout en collaborant avec les autres délégués et en menant des débats constructifs en cas de divergences. 

«Certes, maintenir l’ordre est une des priorités du président, mais celui-ci se doit également de rester bienveillant envers ces camarades quel que soit leur rôle et les rassurer en cas de besoin. Celui-ci se doit également d’être digne de confiance et de communiquer le moindre problème aux directeurs MUN. Une bonne équipe est fondée par des lien solides de bienveillance et de confiance. » -Rania, présidente de comité de la première

Tous les bons présidents s’accorderont à dire qu’une attitude amicale et polie est essentielle à la réussite de la conférence. En effet, un président de comité doit s’assurer d’être amical et sociable avec ses délégués, ses coprésidents, ses admins, ses traducteurs et interprètes, ainsi qu’avec les autres membres du conseil des élèves et les directeurs de FerMUN. En établissant des liens et des relations positives avec chacun, les présidents veillent à ce que la conférence se déroule sans heurts dans un environnement calme, où chacun peut tirer le meilleur parti d’une conférence réussie !

Marta Prokopchuk

Dorothea Schmidt-Klau, experte pour ILO6, comité sur la solidarité.

Dorothea Schmidt-Klau, directrice de l’emploi, des marchés du travail et de la jeunesse à l’OIT est intervenue dans l’ILO 6, et s’est exprimée à propos des politiques de solidarité à adopter afin de réduire le chômage. 

Selon elle, parler du chômage c’est parler de créations d’emplois. Le plus important n’est pas la quantité d’emplois créés, mais la qualité de ceux-ci; on parle d’emploi décent. Il s’agit pour le travailleur de disposer d’un salaire suffisant et d’être en sécurité, tout en ayant la possibilité de s’exprimer sur les choix de l’entreprise.

Mme Schmidt-Klau ajoute avec certitude que la réduction de la pauvreté passe par la création d’emplois décents et que ceci est la seule stratégie durable pour sortir de la pauvreté. En effet, dans les pays où seuls certains jeunes reçoivent un haut niveau d’enseignement, le manque d’emplois crée de la frustration. C’est pourquoi investir uniquement dans l’éducation et non dans le nombre d’emplois présente un risque pour la société. Des institutions permettant de faire correspondre l’offre en nombre de travailleurs et la demande sont donc nécessaires. En Europe, le problème inverse se pose. En effet, à cause du problème démographique, il y a de moins en moins de jeunes et l’offre est donc inférieure à la demande. Les représentants politiques doivent donc prendre en compte la réalité, en s’appuyant sur la mondialisation, les changements climatiques et démographiques, afin de créer un cadre réaliste et favorable pour chaque Etat et citoyen.

Y a-t-il un risque pour les travailleurs d’être remplacés par des robots dans le futur ?

D’après Mme Schmidt-Klau, la décision de remplacer certains postes par des robots est une décision politique, dont l’OIT doit assurer le cadre, afin de garantir des conditions idéales de travail. En outre, la technologie crée plus d’emplois qu’elle n’en détruit, et crée des emplois avec de meilleures conditions.

Quelles solutions peuvent être mises en place afin d’éradiquer le travail forcé ?

Tout d’abord, Mme Schmidt-Klau rappelle qu’ “Il n’y a pas d’excuse pour le travail forcé, pas de justification” et que celui-ci va à l’encontre de tous les principes de l’ONU. La solution possible pourrait être d’éduquer les enfants, afin qu’ils aillent à l’école au lieu de travailler, plutôt que d’interdire le travail forcé. Des solutions tripartites, prenant en compte l’avis du gouvernement, des travailleurs, et des employeurs, peuvent être envisagées. Cependant, elles débouchent souvent sur des solutions non concluantes, les avis des parties étant trop différents. Les politiciens ont une vision plus “réaliste”, ils ont conscience que les politiques radicales ou idéalistes sont difficiles à mettre en place.

Comment pourrait-on rendre les pays africains plus attractifs, sur le plan de l’emploi ?

Paradoxalement, la fuite des cerveaux (les travailleurs partent vers des pays plus développés) peut être une solution en quelque sorte, permettant au pays de rayonner à l’international. On ne peut pas s’attendre à ce que les pays d’Afrique créent autant d’emplois que les pays développés.

En quoi être informé sur la situation du marché du travail peut aider à prendre des décisions politiques ?

C’est ici que les employés de l’OIT interviennent. Ils se rendent dans les pays où se posent le plus de problèmes et aident à trouver des solutions, même si cela peut être difficile. Ici, les technologies peuvent grandement aider, en évaluant les impacts positifs ou négatifs des décisions politiques sur les populations. Les employés de l’OIT négocient alors avec les dirigeants politiques, les travailleurs et les employés, et s’accordent avec eux sur des solutions adaptées à leur pays. Ces solutions sont ensuite discutées dans les différents pays afin de trouver le meilleur moyen de les adapter à la légalité de chaque Etat. 

Finalement, l’intervention de Mme Schmidt-Klau a été très enrichissante pour l’ensemble des élèves présents, et leur a permis d’approfondir leur réflexion sur leur problématique, et d’enrichir leurs résolutions.

Noa Compte, Loan Nicot

Collaboration mondiale sans précédent dans le cadre du comité OIT 2 pour lutter contre le racisme au travail

Au cours d’une session historique, le Comité 2 de l’Organisation Internationale du Travail (OIT 2) a réuni des représentants de trente trois Etats pour aborder la question pressante du racisme au travail. Sous la présidence d’Adrienne Husny, Grace Baylis et Selma Surieux, le comité cherchait des solutions pour combattre le racisme et remettre en question les stéréotypes de genre dans le secteur tertiaire.

Le comité, composé de nations influentes telles que les États-Unis, la Chine et le Royaume-Uni, a reconnu la nécessité urgente d’agir face à la montée alarmante de la discrimination au travail, fondée sur les origines ethniques. La résolution menée par des porte-paroles de la Suède, a obtenu un soutien significatif de cosignataires tels que l’Allemagne, l’Arabie saoudite et l’Australie.

Les membres du comité ont souligné l’importance fondamentale de favoriser un environnement de travail inclusif, où la diversité ne soit pas seulement acceptée mais célébrée. Les interventions de divers délégués ont réitéré le sentiment selon lequel la discrimination au travail entrave la justice sociale et la paix mondiale durable.

Un des volets de la résolution qui a attiré une attention particulière concerne la création d’une instance de suivi au sein de l’OIT. Cette instance jouerait un rôle crucial dans la collecte d’informations, l’élaboration de lignes directrices internationales pour protéger les lanceurs d’alerte, et la réalisation de tests statistiques sur les entreprises pour analyser leurs réponses aux problématiques de discrimination.

L’un des aspects novateurs de la résolution est l’appel à la transparence des grandes entreprises concernant les écarts salariaux ethniques. Les entreprises de plus de 250 employés sont encouragées à divulguer les disparités salariales et pourraient faire l’objet 

Léa Mongenot et Kenza Zaulfikaraly

FerMUN 2024 : c’est parti !

La 14è édition de la Modélisation des Nations Unies organisée par le Lycée International de Ferney Voltaire commence mercredi 10 janvier par une grande cérémonie d’ouverture au Palais des Nations à Genève. 560 lycéens de 22 pays participeront ensuite à des simulations de négociations sur le thème du Travail, pendant 3 jours, dans les locaux de l’Organisation Internationale du Travail.

Les temps forts :

Mercredi 10 janvier :
10h00 : cérémonie d’ouverture au Palais des Nations, Genève
12h00-14h00 : repas à l’Organisation Internationale du Travail (OIT)
14h00-17h30 : débats dans les 6 comités (à l’OIT)

Jeudi 11 janvier :
8h30-12H00: débats dans les 6 comités (à l’OIT)
12h00-14h00: repas à (OIT)
14h00-18h00: débats dans les 6 comités (à l’OIT)

Vendredi 12 janvier :
8h30-12H00: débats dans les 6 comités (à l’OIT)
12h00-14h00: repas à l’OIT
14h00-16h00: débats dans les 6 comités (à l’OIT)
16h30-18h00 : cérémonie de clôture à l’OIT
18h00-21h00 : soirée de clôture à l’OIT

Solidarité

L’effervescence régnait sur le marché local de Ferney Voltaire, alors que certains élèves de FerMUN s’étaient réunis sous la fameuse statue de Voltaire pour organiser une vente de gâteaux afin d’alimenter la caisse de solidarité.

Mais qu’est-ce que la caisse de solidarité, et au fond, à quoi sert-elle? Tout d’abord, il serait bon de rappeler que la caisse de solidarité du MUN, aussi appelée “le fonds de solidarité”, désigne l’ensemble des recettes réalisées par l’association, grâce aux ventes de produits dérivés et aux évènements tels que les ventes de gâteaux ou les ensachages. Ce fonds est ensuite employé à des fins purement solidaires, pour aider notamment les familles en difficulté dans le financement partiel ou total de la participation d’élèves à notre conférence de janvier, ou encore dans l’achat de billets d’avion d’élèves d’écoles étrangères dans le besoin, afin qu’ils puissent se rendre à Genève. Cette conférence représente une occasion unique pour les jeunes esprits curieux d’échanger des idées, de débattre de problèmes mondiaux et de cultiver leur passion pour l’apprentissage et il est important pour FerMUN que des élèves de tous horizons puissent participer. C’est donc dans cette optique qu’a été organisé l’événement.

La vente de gâteaux, qui avait été minutieusement préparée pendant des semaines par Suzanne et Alexandre, nos responsables du fonds de solidarité, proposait une grande variété de desserts alléchants. Les consommateurs étaient libres de fixer leur prix en faisant un don du montant de leur choix. Les habitants de Ferney se sont montrés incroyablement généreux et solidaires envers notre cause. Beaucoup d’entre eux ont exprimé leur admiration pour l’engagement des lycéens, certains passants s’arrêtant même dans l’unique objectif de donner.

À la clôture de l’événement, les organisateurs étaient ravis de constater qu’ils avaient largement dépassé leur objectif initial de collecte de fonds. Grâce à la générosité des habitants de Ferney-Voltaire, les élèves de FerMUN ont réussi à donner vie à leur vision d’une conférence annuelle inclusive, rassemblant des élèves de tous horizons pour apprendre les uns des autres et bâtir un avenir meilleur.

Suzanne BRUNEL et Capucine ALEXANDRE

A la découverte de l’OIT

Ce mercredi 26 avril, Angelika Muller, spécialiste principale du dialogue social à l’Organisation Internationale du Travail (OIT) est venue nous parler de l’organisme dans lequel elle œuvre.

En effet, notre prestigieuse intervenante nous a présenté les caractéristiques de cette institution si particulière. D’abord, de par son histoire, l’OIT fut créée grâce au traité de Versailles en 1919, après la première guerre mondiale. C’est l’une des plus anciennes organisations internationales qui deviendra ensuite la première agence spécialisée des Nations unies. Pour son 50ème anniversaire, elle recevra un prix Nobel de la paix la récompensant pour son important travail à travers le monde.

L’objectif de l’OIT est très simple, il s’agit de la promotion de la justice sociale et du travail décent. Pour l’atteindre, l’organisation s’appuie sur 5 droits fondamentaux : le droit au dialogue social et à la liberté d’association, le droit à la santé et à la sécurité, la garantie d’interdiction du travail forcé, l’interdiction du travail d’enfant et finalement l’interdiction des discriminations et des inégalités.

L’autre particularité du l’Organisation internationale du travail est son type de négociation unique : le débat tripartite. Dans ce type de discussion, il n’y a pas un ou deux délégués par pays mais trois groupes de personnes par délégation. Le gouvernement, un représentant des syndicats et un représentant des employeurs de chaque pays se voient alors donné l’opportunité de faire partie des discussions traitant de thèmes divers comme les emplois verts ou l’apprentissage.

Finalement, de nombreux thèmes seront traités lors la conférence annuelle de l’OIT en Juin avant d’être débattus l’année prochaine par les délégués FerMUN lors de notre prochaine conférence. Notre seule hâte désormais sera de reparler de ces problématiques au sein même des bâtiments de l’OIT !

#stopEACOP.

#stopEACOP. C’est le nouveau mouvement écologique pour stopper un des plus grands projets de l’entreprise TotalEnergie, un pipeline pour transporter du pétrole à travers l’Ouganda et la Tanzanie. Le problème n’est pas de favoriser l’utilisation d’énergies fossiles, mais plutôt la destruction des écosystèmes que va causer la création de ce pipeline.

Pour commencer, le pipeline qui mesura 1443 km de tuyaux sera chauffé, il a pour but de créer plus de 6 milliard de barils de pétroles par an, ce qui entraînera une émission de plus de 34 millions de tonnes de co2.

Le pipeline de TotalEnergie va traverser l’Afrique de l’Est passant par l’Ouganda et la Tanzanie. Ce projet de tranchée à ciel ouvert est une méthode la moins chère pour l’entreprise mais qui causera le plus de dégâts. Les tuyaux vont traverser 16 aires protégées ce qui représente 2000km2 d’habitat perturber et fragmenter.

Le désastre pour les écosystèmes est immense, la création de tranchées pour poser les tuyaux aura des conséquences pour les animaux comme les girafes, les zèbres, les buffles ou même les lions, ce sera la destruction directe de leurs habitats. Ainsi que pour les oiseaux et les animaux migrateurs avec par exemple les éléphants ou les chimpanzés.

De plus, les écosystèmes marins vont aussi être menacés à cause du grand risque de marée noire causée par le fait que les côtes tanzaniennes sont une zone à risque de tsunami et de séisme. Le problème est que le lac Victoria est une des sources du Nil, la moindre fuite pourrait donc avoir des conséquences désastreuses comme empoisonner les ressources en eau de la région…

Le problème est que pas seulement l’écologie va être impactée, 100 000 personnes vont devoir être déplacées pendant la construction du pipeline.

Comme observé, TotalEnergie va causer de nombreux problèmes écologiques, mais évidemment TotalEnergie se défend en expliquant que leur projet pétrolier va produire 80 000 emplois dont 11 000 emplois directs, et promettent aussi 2 milliard de bénéfices pour les entreprises locales.

Le pipeline est donc un immense projet qui rapportera énormément de bénéfice à l’entreprise TotalEnergie, mais qui détruira beaucoup l’environnement, c’est pour ça que les écologistes manifestent et que certaines personnes poursuivent en justice l’entreprise TotalEnergie pour son projet EACOP.

Léa MONGENOT

[:en]#stopEACOP. This is the new environmental movement to stop one of the biggest projects of the company TotalEnergie, a pipeline to transport oil through Uganda and Tanzania. The issue is not the use of fossil fuels, but rather the destruction of ecosystems that the pipeline will cause. 

To begin with, the 1,443km pipeline, will be heated, and is expected to create more than 6 billion barrels of oil per year, resulting in the emission of more than 34 million tons of CO2.

TotalEnergie’s pipeline will cross East Africa through Uganda and Tanzania. This open cut project is the cheapest method for the company but will cause the most damage. The pipes will cut through 16 protected areas representing 2,000km2 of disturbed and fragmented habitat.

The disaster for the ecosystems is immense: the creation of trenches to lay the pipes will have consequences for animals such as giraffes, zebras, buffaloes or even lions, and will lead to the direct destruction of their habitats. It will also affect birds and migratory animals such as elephants and chimpanzees.

In addition, marine ecosystems will also be threatened due to the high risk of oil spills caused by the fact that the Tanzanian coast is a tsunami and earthquake risk zone. The problem is that Lake Victoria is one of the sources of the Nile, so any leakage could have disastrous consequences such as poisoning the water resources of the region…

The problem is that not only  will the ecology be impacted, but also 100,000 people will have to be displaced during the construction of the pipeline.

As noted, TotalEnergie will cause many ecological problems, but of course TotalEnergie defends itself by explaining that their oil project will produce 80,000 jobs, including 11,000 direct jobs, and also promises 2 billion in benefits for local businesses.

The pipeline is therefore a huge project that will bring a lot of profit to TotalEnergie, but will destroy a lot of the environment, which is why environmentalists are demonstrating and some people are suing TotalEnergie for its EACOP project.

Léa MONGENOT[:]

Les délégués du comité Un Water

Lors de la conférence Fermun 2023, durant trois jours consécutifs des débats ont eu lieu dans le comité UN Water. De part mon expérience de délégué lors de mes nombreuses conférences j’ai adoré observer les délégués particulièrement virulents du début à la fin des débats.

Au lieu d’expliquer le déroulement concret de la conférence dans « l’entité élaboré expressément pour la conférence » qu’est l’UN Water je voudrais me pencher sur une description des délégués. En effet chaque délégation ayant un style de débat différent, les confrontations lors des débats deviennent vite un événement mémorable.

L’une des délégations ayant un poids sans précédent, est la délégation des Etats-Unis. Leurs représentants sont très sûrs de leur victoire, disant clairement « Tu vas nous voir gagner » lors de l’interview qu’ils nous ont accordée. Lors des débats ils ont pris une position agressive, citant Trump et montrant leur motivation. Nous avons pu voir un pays fort, sur de ses capacités. Disant que « l’Europe est très superficielle » pour expliquer à des pays en recherche d’alliance pourquoi rejoindre le camp américain. Ils se sont imposés que ce soit lors de l’écriture des résolutions ou lors des débats. Leurs interventions furent bien que agressives et même provocatrices par moment, étaient pertinentes et mettaient les délégations en face contre un mur. Lamanna Adriano et Pilozzi Ettore, ayant un style de parole provoquant les sourires de l’assemblée par moment de par leur « Bonjour » suivi d’une pause ou encore leurs tournures de phrases, ont su attirer la sympathie de chacun et socialiser avec facilité.

La délégation de Malte a elle aussi marqué l’esprit de tous par ses nombreux dictons que les traducteurs ont sans doute eu du mal à traduire. Leurs style de parole, marquant et inquiétant de par les accusations envers « certaines puissances » ont sut élever cette délégation dans les meilleurs du comité. Les délégués de Malte ont eu un rôle primordial lors des lobbyings des deux problématiques, organisant l’écriture des résolutions et donnant des idées pertinentes, elles ont mené leurs unions vers un débat préparé sur des clauses élaborées. En plus d’une pertinence sans faille, Estelle Rossetti et Sidonie Leherpeur protégeaient avec vigueur leurs causes, que ce soit la sécheresse ou bien le nécessité du café proposé lors de la Gossip box. Lorsqu’elles furent accusées que leurs clauses étaient inutiles, leurs prises de parole instaureraient un silence dans la salle: »Arrêtons. Arrêtons tout si c’est inutile. Sortons et faisons autre chose ». Enfin, la délégation de Malte a sut rappeler le rôle primordial de l’eau dans notre vie a tous et le statut privilégié de certains pays, restant sérieux et investi jusqu’au bout. « Nous ne refusons aucune aide extérieure. Nous sommes une union. »

Bien d’autres délégations se sont démarquées. Par exemple la Colombie avec ses prises de paroles concrètes suivant à la perfection la position de son pays. Leurs interventions aux vocabulaires choisis avec soin ont suscité de nombreux points d’information auxquels ils ont su répondre sans hésitation. Il y a aussi les délégués de la Bulgarie, passant d’un camp à l’autre à la recherche des meilleurs accords, qui ont réussi à modifier le cours des débats grâce à des points d’information. Il faut bien sûr rappeler la délégation de la NGO attack, qui a grâce à l’une des résolutions obtenu la gérance des fonds d’aide des pays en stress hydrique. Et bien sûr on peut par la même occasion parler de la délégation de la WMO qui ont accusé la délégation précédente de ne pas être en capacité de prendre ce rôle. La délégation du Koweït a su mettre la lumière sur le problème de l’utilisation de la violence proposé dans l’une des résolutions, soutenu par de nombreuses autres délégations. Enfin on peut bien sûr rappeler la délégation de l’Indonésie ayant présenté la dernière résolution débattue. Durant toute la conférence ils ont su protéger les intérêts de leur pays, maintenant leur position malgré toute les propositions aussi alléchantes soient elles.

En dernier point je voudrais parler de notre ravissante présidence. Eléonore Hasler et Raphaëlle Holroyd ont présidé cette conférence du début à la fin, ayant fourni des rapports complets permettant ainsi à leur délégués de se préparer à la conférence sans aucune inquiétude. Les chairs sont arrivés avec l’envie d’assumer des responsabilités mais surtout de repartir avec de bons souvenirs de débats enrichissants. En fin de conférence quand nous leur avons posé la question sur le ressenti elles ont affirmé avoir été heureuses d’être présentes à Fermun cette année avec le même souvenir chaleureux qui nous a rassuré pendant toute la conférence.

Svetlana Vorobieva.

COMITE DIGITAL

La commission numérique, présidée par Andres Viana Oporto, Norah Moye Ovedraogo et Cherine Abd el All, a débattu au Campus Biotech, un département universitaire à Genève, les 11, 12 et 13 janvier 2023. Le comité était composé de 85 délégués représentant 43 délégations et a traité les questions suivantes : « Comment limiter l’empreinte environnementale des smartphones ? » et « Comment rendre les data centers plus durables ? ».

La séance de lobbying sur la première question, le 11, a donné lieu à un conflit d’intérêts. Des alliances entre Xiaomi, Samsung, Apple, Lenovo, Microsoft, Huawei, la Chine, la Corée du Sud, l’Afrique du Sud, le Sénégal, le Mexique, l’OMM, l’Allemagne et le Vietnam se sont formées au cours de cette session ainsi que la Finlande, le Mexique, l’Inde, l’Australie, l’Italie, la Suède, la Nouvelle-Zélande, la Norvège, la France, l’Indonésie, la Côte d’Ivoire, le Canada, le Portugal, l’Espagne, l’Allemagne, le Japon, la Bulgarie, l’Égypte, l’Union européenne, le Kenya, le Royaume-Uni et le Sénégal.

Parmi les quelques délégués que nous avons pu interviewer, voici quelques-uns des résultats qu’ils souhaitaient voir émerger de cette conférence :

La délégation de la Russie souhaitait lever des fonds afin de financer des infrastructures qui réduiront leur empreinte carbone et lever des fonds pour la recherche afin de créer de meilleurs smartphones recyclables.
La délégation de la Corée du Sud espérait trouver des moyens de préserver un avenir plus durable et de rendre la cause des smartphones plus durable ainsi que de réduire les déchets et l’empreinte carbone tout en continuant à bénéficier de cette situation.
La délégation de Xiaomi Corporation aspirait à un aspect plus économique de la résolution, car pour elle, rendre le monde plus vert est inutile si les entreprises s’effondrent en le faisant. Cette délégation a tenté d’apporter des améliorations importantes mais réalistes.
Enfin, la délégation allemande visait le bien-être de l’usine car il est plus important que le profit. Elle souhaitait fabriquer des batteries à longue durée de vie et espérait sensibiliser au recyclage des smartphones.

Malgré quelques conflits, les délégués ont réussi à rédiger un projet de résolution encourageant et les délégués se sont quittés en espérant que les prochains jours de débat permettront de créer une résolution adéquate.

Le début de la deuxième journée a commencé avec la fin du lobbying et la décision de ne débattre que d’une seule résolution au lieu de deux. La forte volonté des entreprises et des pays de travailler ensemble a dirigé le débat. La délégation néerlandaise a commencé le débat en présentant la résolution écrite la veille.

Un amendement a ensuite été présenté par l’OMM, la délégation souhaitait supprimer une clause qui appelait à la création d’un nouveau comité dédié à la recherche de solutions à la question du débat : « A quoi bon créer un tout nouveau comité pour faire la lumière sur les solutions. Aujourd’hui, nous sommes tous réunis ici pour discuter de ces questions, vous devez cesser de reporter ce débat et prendre des mesures pour trouver des solutions dès maintenant. » Ceci a montré la forte volonté du délégué de faire une différence dans notre monde.

Un autre amendement notable a été fait par la délégation d’Afrique du Sud pour faire venir des entreprises dans leurs pays afin d’aider au développement et à l’économie de l’Afrique du Sud. La Norvège a demandé si cela n’entraînerait pas le travail des enfants, ce qui a provoqué des remous parmi les délégués. L’Afrique du Sud les a rassurés en leur disant que le développement de l’économie contribuerait à d’autres questions telles que les droits de l’homme et que le fait de faire venir des entreprises en Afrique du Sud n’avait aucune raison d’entraîner le travail des enfants.

La commission a finalement voté en faveur de la résolution, avec les Pays-Bas comme principal auteur, une majorité de voix pour, quelques voix contre et une abstention.

Le troisième jour, la commission a commencé par des discours des délégations du Royaume-Uni, du Cameroun, de l’Inde et de l’Union européenne. Les délégués ont ensuite porté leur attention sur la résolution présentée par la fédération de France qui comptait, à l’époque, 13 articles.

La journée a été longue avec de nombreux amendements présentés par les délégations. La fédération du Portugal a présenté un amendement sur la première clause pour arrêter d’utiliser des générateurs et utiliser uniquement des énergies renouvelables. Un discours contre cet amendement a été fait par la Huawei Corporation disant que les générateurs de secours peuvent fonctionner et qu’ils sont plus fiables. S’il n’y a pas de vent, par exemple, cela ne fonctionnera pas. Il est préférable d’utiliser les combustibles fossiles car ils sont plus fiables. Cet amendement n’est pas adopté.

Un autre amendement a été présenté par la délégation du Viêt Nam pour la clause 4, sous-paragraphe a et pour supprimer « signaler les profils de personnes décédées afin de supprimer le  » car il est difficile de supprimer le compte d’une personne décédée. La motion de passage au vote est appuyée et cet amendement est adopté.

À la fin de la journée, certaines délégations ont fait des discours pour et contre la résolution. La délégation française a fait un discours en faveur de la résolution. Comme elle l’a dit, elle est prête à renforcer la durabilité et c’est un bon exemple de multilatéralisme qui reflète de nombreux efforts. Cette délégation est convaincue que c’est la voie à suivre : « Voter contre cette résolution signifie que vous n’êtes pas prêts à vous battre pour notre monde ». Dans le camp opposé, il n’y a pas eu de discours contre la résolution.

La résolution est passée sans aucune voix contre et avec seulement deux abstentions.

Malgré une certaine confusion au sein des délégations, celles-ci ont finalement réussi à se battre pour que leurs problèmes voient la lumière. Nous remercions les présidents pour avoir mené ce débat de main de maître, les administrateurs sans lesquels cette conférence ne serait pas possible, et nous félicitons les délégués pour avoir débattu avec acharnement et proposé des résolutions malgré les problèmes d’organisation et de temps.

Aurore Stamatiadis et Romane Rouvière

UN WATER

Durant les trois jours de la conférence Fermun 2023, le comité Un Water présidé par  Raphaëlle Holroyd et Eléonore Hasler a su débattre et trouver un terrain d’entente afin de trouver les solutions nécessaires pour répondre aux deux problématiques suivantes :

– Bonnes pratiques éco durables de l’utilisation de l’eau : Comment mieux former les usagers ?

– Face à la sécheresse, comment rendre les populations vulnérables et les écosystèmes fragilisés plus résilients ?

A l’origine Un Water n’est pas un comité tel quel des Nations Unies mais c’est une entité que l’on a élaboré dans les modélisations afin de rassembler toutes les problématiques qui relèvent de la thématique de l’eau, durant la conférence ce sont 23 délégations qui ont pu débattre sur les différentes problématiques.

Dans une première partie de la conférence, les différentes délégations ont pu traiter la problématique relevant de la résilience des écosystèmes et des populations face à la sécheresse. Ce sont les délégations des Etats-Unis ainsi que celle de Malte qui ont chacune étaient à la tête d’une union étatique afin de rédiger toutes deux une résolution et de défendre leurs idées. Avec deux résolutions reprenant globalement les mêmes idées ainsi qu’une majorité de votes dans l’assemblée en faveur de celles-ci les débats pour cette première problématiques sont clôts.

La problématique portant sur les bonnes pratiques éco durables pour la gestion de l’eau et plus particulièrement sur comment mieux former les usagers sera traité durant la seconde partie de la conférence. Durant le lobbying deux alliances se sont créées entre les états, la division s’est faite selon les capacités et l’envie des pays à mettre en place une campagne de sensibilisation. Les représentants des deux alliances pour cette problématique furent les délégations de la Colombie ainsi que celle de l’Indonésie.  Avec des idées plus aux moins complètes qui répondent  aux enjeux internationaux ainsi qu’un débat légèrement platonique en raison d’un accord général au sein de l’assemblée vis-à-vis de la question , les deux résolutions débattu on était approuvées chacune avec la majorité absolue dans l’assemblée. C’est donc avec trois jours de recherches, débats, coopérations et conflits intenses dans le but de trouver les solutions à nos problématiques que cette conférence s’achève.

Nous pouvons souligner le fait que tout au long de la conférence la délégation de Malte représentée par Estelle Rossetti ainsi que Sidonie Leherpeur a su se montrer particulièrement investie au sein du comité. Avec de nombreux discours et des prises de paroles régulières les déléguées ont su s’imposer et se montrer persuasives afin de défendre avec ardeur leurs idées. Il est certain que l’ensemble du comité Un Water  se souviendra de cette délégation.

Les présidentes du comité  ont également pu nous partager leurs points de vues lors d’ une courte interview:

Pourquoi avoir choisi d’être présidente ?

  • J’avais déjà été déléguée auparavant et honnêtement ce sont deux expériences qui sont chacunes d’entres elles très enrichissantes avec des responsabilités et une charge de travaille très différenciés et étant donné que cette année est ma dernière a MUN et que cette conférence est en présentiel j’ai saisie l’opportunité d’être présidente et j’en suis très heureuse. Éléonore Hasler
  • L’année dernière j’ai été assistante de présidents, par conséquent cette année j’ai voulu réellement voir ce que c’était et avoir plus de responsabilités. Je me suis alors rendu compte que certe l’année passée j’avais pu voir pleins de facettes de ce rôle mais que finalement il me restait beaucoup à découvrir. Raphaëlle Holroyd

La conférence a-t-elle atteint tes attentes ?

  • Au niveau de la prise de parole oui complètement, on a pu voir des discours très éloquents et audacieux, mais sur le fond  je pense qu’ un peu plus d’approfondissements aurait rendu le tout encore plus intéressant. Raphaëlle Holroyd

Franchement je pense que toutes les délégations seront d’accord pour dire que l’on a passé de bons moments au sein du comité. Nous allons ressortir de cette conférence avec de très bons souvenirs, nous avons pu rencontrer de nombreuses personnes d’un peu partout dans le monde et ça, c’était génial.  Mais c’est vrai que sur le fond des débats c’était un petit peu superficiel, je m’attendais a plus de remarques sur l’histoire des pays ou encore sur ce que les pays ont mis en place par exemple. Sinon au niveau du déroulement de la conférence c’était vraiment super. Éléonore Hasler

ROBIN Mahe et VOROBIEVA Svetlana