Accueil

Les femmes de Daech

« Si dix combattants de Daech violent une femme, elle deviendra musulmane ». Voilà ce que proclame Abou Bakr al-Baghdadi, chef de l’Etat Islamique. Il incite ainsi ses combattants à maintes violences envers les femmes «au nom de la religion».
En effet, les diverses agressions faites aux femmes en temps de guerre et en particulier au sein de l’Etat islamique ne sont pas minimes. Les interdits sont majoritaires et les droits inexistants. Communiquer, sedéplacer, s’exprimer, toutes ces choses qui nous paraissent naturelles sont leur sont prohibées. Les femmes de Daesh vivent dans la peur, sous les menaces armées ainsi que le harcèlement physique, mais surtout moral, perpétuel.
Le recrutement des femmes, souvent jeunes et influençables, se fait majoritairement sur internet, via les réseaux sociaux, où elles sont manipulées et trompées par des malfaiteurs experts en la matière. D’abord convaincues par les idéologies de ces derniers et par le rejet de l’Occident, elles entretiennent une forte motivation. Puis, elles prennent conscience de l’envers du décor macabre et injuste dans lequel elles sont. Contraintes et forcées, elles se retrouvent prisonnière de l’engrenage infernal qui leur est imposé jusqu’à leur mort, notamment par ceinture explosive lors d’attentats éventuellement programmés par leur mari. En effet, aux yeux de ces hommes, une femme à plus de valeur morte en «martyre» que vivante, leur rôle se limitant à la procréation afin de perpétuer l’avenir du califat ou encore à la propagande dans le but d’attirer de nouvelles adeptes.
La fin de ce cauchemar semble ainsi inatteignable pour ces femmes épuisées, meurtries et déshumanisée face au spectacle horrifiant auquel elles sont confrontées.

Noure Nahas

« Que fait l’ONU? »

Regardez la rediffusion de la très bonne émission C dans l’air de la chaîne France 5 diffusée le 11 novembre 2015. « Que fait l’ONU? »  Disponible en français uniquement.

Lien ici

Débat COP21/FERMUN samedi 24 octobre

Le 24 octobre 2015 aura lieu à l’ONUG à 15h00 salle VIII un débat organisé par FERMUN dans le cadre de la COP21 sur le thème suivant:

Que peuvent faire la société civile, les acteurs privés, les gouvernements et les Organisations intergouvernementales afin d’éviter le gaspillage ?

Des étudiants membres de l’association « Ingénieurs du monde » de l’EPFL seront présents pour enrichir le débat par la présentation de projets concrets réalisés dans des pays en développement.

Axes de discussion (15-20 minutes par axe):

  • Comment renouveler durablement l’agriculture et réduire le gaspillage alimentaire?
  • Comment s’assurer d’une utilisation plus productive de l’énergie (thermique et électrique entre autres) en émettant le moins de CO2  possible?
  • Comment  réduire les émission de GES engendrées par la production globale d’acier, de ciment et d’aluminium ?   

Eldorado

“Il monta à bord de la frégate, […] conscient qu’un combat allait se jouer et que les hommes, sur le dos bombé de la mer, ne sont rien”

(Eldorado, Laurent Gaudé, Babel, page 71)

Quelle est la figure enfouie sous ce “il” ? Est-ce Salvatore Piracci, commandant d’un navire de guerre italien dont la mission est de garder la citadelle Europe contre les assauts répétés de la mer ? Ou bien est-ce Soleiman, partant à l’assaut de la forteresse européenne dans un frêle esquif, emportant avec lui des images de sa vie passée, emportant avec lui son inaltérable espoir d’une vie meilleure, loin de la pauvreté et des terreurs de son pays natal ?

Rien ne présage un tel départ. Salvatore déambule dans un marché italien. Gestes quotidiens sempiternellement répétés, la vente du poisson, l’achat d’une espèce préférée à une autre, les discussions banales… Mots et phrases jetés à la criée, qui acquièrent peu à peu une importance symbolique. (“Alors commandant, on s’est fait caresser par un fantôme ?”, page 11) Puis, une figure vient troubler l’esprit du militaire, une figure familière. Figure majeure dans le livre, qui permet de semer le doute dans l’esprit fonctionnel de notre commandant. Ce doute, qui le poursuivra dans le livre, sera également le point de départ d’un tout autre voyage…

De l’autre côté de la mer, Soleiman boit son dernier café, dans le dernier bistrot qu’il côtoira sur son continent natal. Il échange ses derniers regards, ses derniers soupirs, ses derniers mots aussi avec son frère Jamal. Puis, une course folle en voiture, une panne d’essence qui clôt le sentiment de liberté, et il faut se mettre en route. Traverser la frontière vers la Libye et (peut-être, ce n’est pas aussi simple que cela) embarquer sur l’embarcation de fortune, avec des compagnons de route inconnus mais qui partagent le même Destin et les mêmes rêves.

Organisé sous forme de très courtes scènes regroupées en sept chapitres, de sept actes, le livre permet au lecteur de graviter autour de lieux symboliques : la Catane, Lampedusa, Ghardaïa, Al-Zuwarah. Lieux décrits avec une force vive, qui ébauche chaque paysage, l’ombre d’un arbre sur les côtes africaines, le bruit des vagues s’échouant sur le rivage italien, les tribulations des voyageurs sur les gouffres amers.

On retrouve les thèmes privilégiés de l’auteur, déjà abordés dans ses romans et pièces de théâtre. Souvenons-nous du thème de l’exil particulièrement présent dans Le Soleil des Scorta. (Babel, pages 92-93 et suivantes) On pourrait également risquer un parallèle historique entre les voyages transatlantiques du XIX-XXème siècle et les voyages transméditérranéens de ce début de XXIème siècle. Parallèle que pourrait confirmer le poème d’Emma Lazarus (1849-1887), inscrit sur les pierres du piédestal de la statue de la Liberté.

“[…] Give me your tired, your poor,

Your huddled masses yearning to breathe free,

The wretched refuse of your teeming shore.

Send these, the homeless, tempest-tost to me,

I lift my lamp beside the golden door!”

L’Europe sera-t-elle, elle aussi, capable de lever sa lampe par-delà la porte d’or ?

Mais souvenons-nous également de l’omniprésence de la mort présentée dans Le Tigre Bleu de l’Euphrate (Babel, pages 138-139), thème repris dans le livre.

Lire un tel livre dans le contexte actuel se révèle particulièrement riche d’enseignements, tant l’effet de réel est fort, tant les figures présentées sont humaines. On y apprend aussi le quotidien des hommes de la mer, ceux qui y naviguent dans la sûreté pour aller sauver – le mot n’est pas trop fort – les barques surchargées, les navires croulant sous le poids de l’espoir des réfugiés.

Destins croisés de personnages évoluant dans une grande fresque méditerranéenne, Eldorado fait partie des livres dont l’intrigue et le style sont remarquables, et que l’on referme – non sans une certaine peine – en pensant que “c’est ici le combat du jour et de la nuit…”

EldoradoJournaliste : Pierre SIBUT-BOURDE

MUN pour les élèves de seconde du Lycée de Ferney-Voltaire

La réunion d’inscription pour les secondes aura lieu le mercredi 23 septembre. Deux horaires sont proposés: 14h30 ou 15h30 salle 104. Si vous êtes en seconde et que vous souhaitez rejoindre MUN, vous devez venir à une des deux réunions. Avant cette réunion, vous devez envoyer une lettre de motivation et vous inscrire en ligne.

Plus d’info ici