« Si dix combattants de Daech violent une femme, elle deviendra musulmane ». Voilà ce que proclame Abou Bakr al-Baghdadi, chef de l’Etat Islamique. Il incite ainsi ses combattants à maintes violences envers les femmes «au nom de la religion».
En effet, les diverses agressions faites aux femmes en temps de guerre et en particulier au sein de l’Etat islamique ne sont pas minimes. Les interdits sont majoritaires et les droits inexistants. Communiquer, sedéplacer, s’exprimer, toutes ces choses qui nous paraissent naturelles sont leur sont prohibées. Les femmes de Daesh vivent dans la peur, sous les menaces armées ainsi que le harcèlement physique, mais surtout moral, perpétuel.
Le recrutement des femmes, souvent jeunes et influençables, se fait majoritairement sur internet, via les réseaux sociaux, où elles sont manipulées et trompées par des malfaiteurs experts en la matière. D’abord convaincues par les idéologies de ces derniers et par le rejet de l’Occident, elles entretiennent une forte motivation. Puis, elles prennent conscience de l’envers du décor macabre et injuste dans lequel elles sont. Contraintes et forcées, elles se retrouvent prisonnière de l’engrenage infernal qui leur est imposé jusqu’à leur mort, notamment par ceinture explosive lors d’attentats éventuellement programmés par leur mari. En effet, aux yeux de ces hommes, une femme à plus de valeur morte en «martyre» que vivante, leur rôle se limitant à la procréation afin de perpétuer l’avenir du califat ou encore à la propagande dans le but d’attirer de nouvelles adeptes.
La fin de ce cauchemar semble ainsi inatteignable pour ces femmes épuisées, meurtries et déshumanisée face au spectacle horrifiant auquel elles sont confrontées.

Noure Nahas