Le 20 janvier 2017 marquera la fin du second mandat de Barack Obama. La prochaine présidence américaine, qui se déroulera de 2017 à 2021, où ce sera forcément une nouvelle tête qui assurera la présidence.
Les candidats aux primaires sont nombreux, et quatre d’entre eux se démarquent particulièrement depuis l’ouverture des campagnes. Ce panel de quatre têtes de listes se divisent en deux parties ; Hillary Clinton et Bernie Sanders pour les Démocrates, Jeb Bush ainsi que Donald Trump pour les Républicains.
Hillary Clinton, en tête des sondages de son parti, a déjà côtoyé la maison blanche en tant que première dame des Etats-Unis durant la présidence de son mari, Bill Clinton. La candidate a un beau parcours politique à son actif. D’abord Sénatrice, puis Secrétaire d’Etat en 2008 suite à sa défaite aux primaires contre l’actuel président des Etats-Unis.
Clinton qui est encore aujourd’hui la future vainqueur des élections de 2016 a tout de même encore des soucis à se faire. Tout d’abord, Barack Obama, qui jusqu’à présent soutenait son ancienne rival, est revenu sur ses positions après que l’ancienne Secrétaire d’Etat ait été soupçonnée de corruption publique avec sa fondation, mettant ainsi en danger la sécurité de du pays.
Un autre handicap pour Hillary Clinton est qu’elle est la femme d’un ancien président des Etats-Unis. L’effet dynastie est très mal perçu dans l’opinion publique américaine, et cela pourrait bien être un frein pour Clinton qui permettrait alors à l’autre favori des démocrates de passer les primaires.
Cet autre candidat, c’est Bernie Sanders qui représente de plus en plus un danger pour Clinton dans la course des élections primaires chez les démocrates. Bernie Sanders ancien maire de Burlington, député de la chambre des représentants, et l’un des deux sénateurs du Vermont. En plus de faire mieux que Clinton sur le plan économique, Sanders est également plus du côté de l’opinion publique américaine.
Une ombre au tableau ? L’absence de soutien politique au sein même de son parti, et de financement pour sa campagne, peut être que le retournement de situation chez les Clinton, changera la donne pour Sanders. Tous deux proposent des programmes assez différents, et l’opinion publique est divisée quant au potentiel vainqueur des élections. Si certains voudraient que Clinton soit la première femme présidente, d’autres déplorent ses nombreuses erreurs et il faut dire que son lien avec l’ancien président, Bill Clinton, pourrait au lieu de l’avantager, la défavoriser dans la course à la présidence. Sanders, de son côté, plait au public, et propose un programme économique en accord avec la volonté des américain. Il a également admis vouloir privilégier la politique national à la politique étrangère, de quoi renforcer l’opinion que les citoyens ont de lui.
Pour l’heure, malgré un avantage pour Clinton, on ne sait pas qui représentera les démocrates à l’élection et le doute peut se permettre de subsister. Reste à attendre les résultats de primaires et la convention nationale des démocrates qui auront lieu respectivement entre le 1er février jusqu’à mi-juin, et aux alentours du 25 juillet qui seront décisives pour les candidats du parti démocratique.
Du côté des Républicains, la tête de liste est Donald Trump. Malgré le fait qu’il n’est jamais exercé un poste au sein de la politique de l’Etat, Trump est actuellement le candidat qui fait le plus parler de lui et récolte le plus de voix dans les sondages. Réputé pour être conservateur et ultra-capitaliste, sa stratégie réside avant tout dans la provocation, où il n’hésite pas à faire des remarques misogynes, si ce n’est même raciste.
Bien que les médias lui aient presque déclaré la guerre pour les propos qu’il tient, il se pourrait que cette surmédiatisation de l’individu, même si négative, joue en sa faveur et ne fasse que continuer le buzz qu’il arrive si bien à faire régner (Trump étant avant tout un homme d’affaire et un showman).
En deuxième position, on trouve Jeb Bush. Sa campagne avait commencé sur des chapeaux de roues en juillet 2015 s’était un peu écrasée, si bien qu’il ne faisait pas plus de 4% à la fin de l’année 2015. Il a connu néanmoins une remontée en puissance aux derniers sondages (le 12 janvier) en n’atteignant pas moins de 10,6% d’intention de vote.
Bush part avec le même handicap que Clinton, étant donné qu’il est fils et frère d’ancien président des Etats-Unis, d’autant plus que son frère ne jouit pas d’une excellente réputation et ses opposants ne manquent pas de lui rappeler. Un affrontement Clinton / Bush aux élections est par ailleurs la chose la plus redouté par l’opinion publique américaine.
Le second tour des républicaines est néanmoins plus pragmatique et moins radical que son rival et se catégorise aussi par une position anti-Trump, qu’il a défini comme le « président du chaos » à plusieurs reprises durant des débats opposants les principaux candidats des républicains.
L’argument familial est également un peu gros, d’autant plus que Jeb n’a pas suivi la même école que son père et son frère, et s’éloigne volontairement de la politique de G. H. Bush qu’il fréquente pourtant régulièrement.
La concurrence est donc de mise. Bien que la confrontation Trump / Clinton semble être la plus plausible, encore dans la course ont possibilité de faire chavirer les élections, surtout pour Sanders qui grignote de plus en plus de voix. On est encore loin de connaître le nom du 45ème président des Etats-Unis.
Louis La Fay
Nina Bathenod