Ce mercredi 12 octobre, tous les membres de la presse ainsi que les traducteurs ont assisté à une conférence de presse à l’ONU, destinée aux « Jeunes reporters à l’ONU ». Il s’agissait en fait d’une conférence d’explication et de conseils donnés par des journalistes professionnels pour aider les jeunes journalistes que nous sommes à participer à une conférence de presse : quelques astuces pour écrire un article, le type de questions que nous pouvons poser et autres. Ces petites astuces vont nous aider lors des deux conférences de presse auxquelles nous allons participer cette année. Trois journalistes sont intervenus. Nous avons tout d’abord écouté Gunilla von Hall, la correspondante à Genève d’un journal suédois. Gunilla est souvent en déplacement, elle traite tous les conflits dans lesquels l’ONU est engagée et est continuellement sur le terrain, au cœur de l’action. Elle est notamment allée en Irak, en Colombie, au Rwanda, en Iran et en Grèce. Elle couvre surtout les sujets du terrorisme, des réfugiés et de la guerre. Pour elle, un bon journaliste doit toujours garder de la distance avec ce qu’il voit et ne doit pas trop s’impliquer personnellement.
Puis Laurent Sierro, correspondant à l’ONU pour l’Agence télégraphique suisse, est intervenu. Le principe d’une agence de presse est de publier l’information brute afin que les différents médias la publient. Mais il faut aujourd’hui être le plus rapide possible dans la diffusion de l’information à cause d’internet : chaque minute compte et l’information change souvent, il est donc nécessaire d’être très vigilant sur la véracité de la publication. Pour nos conférences de presse, Laurent nous conseille d’être coriace, critique, et de vérifier tout ce qu’on nous dit.
Enfin, El Hadji Gorgui Wade Ndoye a parlé. Il a créé son propre journal en Afrique, appelé « Continent Premier » : il en est en même temps le journaliste, le rédacteur en chef et le chef de publication. Selon lui, sa mission est de montrer au monde un visage de l’Afrique différent de celui qu’on connait, avec le Sida, la famine, etc. Il veut que le monde comprenne que l’Afrique n’est pas un pays, mais un continent composé de plusieurs sociétés différentes (54 pays), culturellement riches. Pour lui, un journaliste doit être libre d’écrire ce qu’il pense, il doit « être le plus objectif possible dans l’expression de sa subjectivité ».
Enfin nous avons pu échanger et poser des questions à ces journalistes, qui nous ont tous beaucoup marqués. Il en est ressorti qu’un bon journaliste doit toujours vérifier ses sources et qu’il doit fouiller le superficiel pour trouver ce qu’il y a d’essentiel. La prochaine conférence de presse portera sur « Le sport au service du développement et de la cohésion sociale » : il est temps de nous informer et de lire sur ce sujet pour poser des questions pertinentes!
Lucile Brunel