Pour sa 16ᵉ édition, FerMUN 2026 réintroduit deux comités en dehors du cadre traditionnel de l’OIT. Contrairement aux comités de l’OIT, organisés sous forme tripartite, ces nouvelles instances reprendront le format classique des agences onusiennes. Les deux organismes choisis sont la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture) et l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé).
Le comité FAO sera présidé par Leya Petijean, Hanae Schwebel et Lina Ben Massaouda, tandis que le comité OMS sera dirigé par Elisa Bourguignon, Eulalie Bohler et Lorena Peter.
Le comité FAO : garantir la sécurité alimentaire mondiale
Créée en 1945, la FAO est l’agence spécialisée de l’ONU chargée de lutter contre la faim et d’améliorer la nutrition dans le monde. Elle regroupe aujourd’hui 195 États membres et agit à travers le Conseil de la FAO, présidé depuis 2019 par Qu Dongyu. Son objectif principal : assurer à chacun un accès régulier à une alimentation saine, suffisante et durable.
La FAO accompagne les pays dans leurs politiques agricoles, la gestion de l’élevage, de la pêche et de la foresterie, tout en renforçant la sécurité alimentaire dans plus de 100 pays. Elle pilote également des initiatives majeures, comme le Programme spécial pour la sécurité alimentaire, visant à réduire drastiquement la faim dans le monde, ou encore le système AMIS (Agricultural Market Information System), qui améliore la transparence des marchés agricoles internationaux.
Parmi ses grandes réussites, on peut citer l’éradication de la peste bovine en 2011 (une victoire comparable à l’élimination de la variole chez l’humain) ou encore la Révolution verte des années 1960-70, qui permit à des centaines de millions de personnes en Asie d’échapper à la famine, grâce aux nouvelles variétés de céréales. La FAO est également à l’origine de programmes novateurs tels que « Zéro Faim » au Brésil, qui ont inspiré des politiques continentales en Amérique latine.
Le comité OMS : un acteur clé de la santé publique mondiale
Fondée en 1948, l’OMS coordonne aujourd’hui 194 États membres depuis Genève, en s’appuyant sur un réseau de plus de 150 bureaux de pays. Son but est clair : « amener tous les peuples au niveau de santé le plus élevé possible ». Dirigée par Tedros Adhanom Ghebreyesus, l’organisation agit sous la gouvernance de l’Assemblée mondiale de la Santé et de son Conseil exécutif de 34 experts.
Ses missions couvrent un large éventail : réponse internationale aux crises sanitaires, appui aux gouvernements dans le renforcement des systèmes de santé, définition de normes médicales mondiales, gestion des épidémies et développement de stratégies de prévention.
L’OMS est notamment connue pour ses victoires majeures telles que l’éradication de la variole en 1979, première maladie humaine totalement éliminée, la lutte contre la polio, le VIH/Sida, la tuberculose et le paludisme, grâce à des campagnes massives de vaccination et des partenariats internationaux. Mais également la gestion de crises récentes, telles que la pandémie de COVID-19 ou l’épidémie d’Ebola et elle est également à l’origine du le lancement du concept des Soins de santé primaires (PHC) en 1978, qui reste une référence mondiale.
Avec l’arrivée de la FAO et de l’OMS, FerMUN 2026 offrira aux délégués une immersion inédite dans deux des agences les plus influentes du système onusien. Entre lutte contre la faim et défis sanitaires mondiaux, les jeunes diplomates auront l’occasion de débattre de problématiques cruciales et de proposer des solutions ambitieuses.
FerMUN 2026 s’annonce ainsi comme une édition exceptionnelle, plaçant la sécurité alimentaire et la santé publique au cœur des négociations.
Ruben Buchot