Vers une nouvelle guerre en Corée

Le 6 janvier dernier, pour la première fois le gouvernement de Pyongyang a affirmé avoir réussi son premier essai de la bombe à hydrogène. Ce n’est cependant pas la première fois que la Corée du Nord lance des bombes nucléaires. En effet, il s’agit de la quatrième fois depuis 2006, mais c’est bien la première fois que la fission est générée par “les seuls uranium et plutonium”. Déjà avec les précédents essais, des sanctions internationales avaient été prises telles qu’en octobre 2006 où le Conseil de Sécurité de l’ONU ordonna à la Corée du Nord de détruire son arsenal nucléaire suite au premier essai, un an plus tard elle accepte de détruire ses installations nucléaires mais malgré un rappel à l’ordre, le pays a continué ses essais, on peut donc en déduire qu’elle n’est pas fidèle à ses engagements.

Certaines délégations comme les États-Unis, le Japon et la Corée du Sud condamnent ces actes mais émettent un doute concernant l’objet nucléaire. Par ailleurs, le premier ministre japonais, Shinzo Abe, a évalué ces essais comme étant un “grave défi porté aux efforts mondiaux de non-prolifération nucléaire et une sérieuse menace contre le Japon”. A l’instar de Séoul, le gouvernement a affirmé qu’il répondrait fermement à la démarche nord-coréenne.

Dans un but de prévention et de punition, le Conseil de Sécurité s’est réuni ce même jour pour évoquer les sanctions à l’encontre de la Corée du Nord. Les 15 pays membres de ce conseil ont à l’unanimité décidé de «commencer à travailler immédiatement sur de telles mesures» qui seront contenues «dans une nouvelle résolution du Conseil de sécurité». Même la Chine, allié de la Corée du Nord depuis 1950, l’a adoptée.

A l’heure actuelle le Conseil de Sécurité n’a pas donné de plus amples informations concernant la nature des mesures prises.

Les relations internationales restent donc pour le moins tendues, et le verdict du Conseil de Sécurité n’arrangera rien.

Parmi celles-ci , les deux voisins Coréens, entretiennent des relations conflictuelles depuis la fin de la seconde guerre mondiale. En effet, les deux “provinces” ont eu des régimes politiques bien différents après la séparation en 1945 de la Corée en 2 parties au niveau de la 38e parallèle: le Nord soutenu par l’URSS et son régime communiste et le Sud par les États-Unis. Même après la guerre de Corée de 1950, les deux “ennemis” sont restés en froid. C’est ainsi que le 13 janvier nous apprenons que la Corée du Sud aurait effectué des tirs de “sommation” à l’encontre d’un drone venant du Nord, de quoi envenimer la nature de leurs rapports déjà si complexes. La Corée du Sud avait d’ailleurs fortement réagis suite aux essais nucléaires de sa rivale, en rappelons le, condamnant fortement de tels actes et en diffusant à la 38e frontière des deux états, des messages de propagandes anti nord-coréen. Le gouvernement de King Jong Un, a répondu en conséquence ce matin, jeudi 14 janvier, par l’envoi de milliers de tracts à destination du Sud de la 38e parallèle. Les relations entre les deux voisins sont loin de s’améliorer et les résultats internationaux qu’elles pourraient engendrer ne seraient pas sans conséquences.

En prenant en compte le passé, il est nécessaire de gérer le présent afin de mieux prévoir le futur, une nouvelle guerre de Corée est-elle inévitable? Les décisions qui seront prises dans les prochains temps seront décisives pour l’avenir du Monde.

Nina Bethenod
Alexandre Bedo